"On ne refait pas l'enfance"- G.G

"On ne refait pas l'enfance"... cette phrase c'est Giulia G qui me l'a souffle au détours d'une conversation sur mes filles.

Giulia, elle est là où parfois on ne l'attends pas. 

Mi ange mi démon,  elle est seule et finalement elle songe, souvent, tout le temps.
Alors, quand elle me cite ces mots je ne peut que chercher à développer.

Mais, mais...

Que répondre à cette femme, seule, sans enfant à qui transmettre un brin d'elle et ces quelques mots sortis de nul part tel un coup de tonnerre.

Je ne sais lui répondre sur l'instant et c'est elle qui brise ce silence.
Elle me fixe de ses grands yeux interrogateurs, "c'est vrai, non, tu ne crois pas Elodie.... on peut s'améliorer dans sa vie, refaire certaines choses, mais l'enfance ? Allez, je te laisse, je te laisse, je ne veux pas t'importuner".

Ils ne m'importunent jamais. Ils me font penser et, parfois, ils pansent même sans le vouloir. Ils pansent les maux des équipes en nous ramenant à l'essentiel.

A ces instants suspendu dans le temps qui nous grandir, à ces instants de philosophie sur ce qu'est la vie, à la peur de la mort ou non d'ailleurs, certains l'attendent plus qu'ils ne la redoutent. 
Et c'est pour ces instants que nous sommes là, pour ces moments suspendu et d'autres encore farfelus. Des instants confessions aux fous rires collectifs. Ils me font me réaliser et je me dois de rendre de la vie à ces années qui leur reste et qu'ils savent tous plus courtes que celles qui se sont, trop vite pour quasi tous, déroulées. 
Alors en tant qu'aînée, je me dis qu'elle n'a peut être pas tord Giulia.

Parce que je suis remontée des années en arrière et je me suis rappelée la maison de mamire, le saule pleureur que j'adorais, le bord de Loire. Je me suis souvenue de mes premières vacances à la neige.

Du jour où j'ai appris coup sur coup par ma mère, en allant chez le dentiste, au coin d'une rue pour le pere noel et la petite souris... #megatrahison

Tu sais ce genre de petites phrases à la con qui te rends nostalgiques quelques heures parce que flûte (pour ne pas etre vulgaire déjà que je suis un brin familière) punaise c'est clair que tout ça, tout ces petits bouts de moi, je ne les revivrai pas.

Alors si en plus t'es parent d'une jeune fratrie en pleine croissance (7 et 4 ans)... Et bien pour le coup tu ne pourras pas t'empêché de la regarder ta fratrie... Et inconsciemment tu feras peut-être le bilan de l'enfance que tu lui offre, de ce que tu lui apportes, des souvenirs qu'elle gardera.

De ce temps parfois pas aussi quantitatif qu'on le souhaiterait tous mais qualitatif.

Bref, je voulais garder une trace de cet échange.

Ces si jolies pensées qui font penser de nos aînés.

Un jour à La Gauda, sous un citronnier se trouve là... (photographie perso, sans filtre et sans retouche, - rêveries féeriques))