Me retrouver

Cet après-midi mes filles un peu à plat ont décidé de faire la sieste en même temps. Fait assez rare quand je suis plus habituée à leur relai et à les avoir ainsi l'une après l'autre puis ensemble.

Après m'être hâtee à ranger la vaisselle, lancer une machine de linges et passé un coup au sol pour avancer ma Maz adorée, je me suis bêtement demandee à quoi j'allais bien pouvoir m'occuper.

Oui je sais c'est sûrement très con comme question.

Et puis voilà plusieurs semaines maintenant que je dis que je dois relire ce livre, qui m'avait fait tellement de bien à sa première lecture, avant d'entamer le second. Ce livre qui me parle tellement.

Alors, je me suis simplement installée sur la terrasse, le baby Phone a porté, un clope (oui oui je sais c'est mal, un jour promesse à honorer j'arriverai à arrêter !) et un café, le corps huilé histoire de ne pas cramer.

Des perles de sueurs ont coulé le long de ma nuque, de mon corps un peu changé, sûrement plus aussi bien qu'avant, là en mini short et brassière, je me suis perdue dans les pages une fois encore du livre de Raphaëlle Giordano "Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une".

Lecture du jour (photographie @elodivague sans filtre ni retouche)

Je me suis demandée ce a quoi je pouvais bien ressembler avec mon visage un peu marquée de mes histoires et de ce vécu qui est le mien et puis j'ai souris en me disant encore une fois que ce corps, ce visage, cette peau me va bien parce qu'elle est juste à ma taille.

Moi, mon clope et mes pensées (photographie @elodivague sans filtre ni retouche)

J'ai repris avec plaisir la lecture par ce bouquin et à la fin je me suis dis que j'allais faire une petite boîte. Une boîte avec des chats (parce que moi j'aime les chats) et une tour Eiffel parce que bien souvent je pense à Paris, et je n'oublie jamais que je suis parisienne et banlieusarde avant d'être une expat' ici et là. Une boîte dans laquelle je glisserai mes bonheurs à moi, rien qu'à moi.
Un peu comme dans un bullet journal pour qui en tient un.

Moi j'ai essayé mais très vite le bullet s'efface pour laisser place à ce qui me convient le plus c'est à dire un journal tout simplement même si finalement, ces derniers temps, il n' était plus si intime que cela.

Bref, j'ai donc noté ces quelques nombreux mots dans mon journal.

Et, j'ai glissé dans ma boîte qui ne contenait jusque là que du vide, et des larmes trop versées que mes yeux en sont devenus secs et cernés, un morceau de papier que j'ai plié en deux et j'ai refermé ma boîte à bonheurs avec hâte comme si j'avais peur que ce morceau de souvenir s'échappe, s'envole et ne revienne jamais, comme un papillon trop beau.

Puis, comme pour me ramener à la réalité ce bon vieux baby Phone, qui avait déjà servi pour ma preums, a sonné la fin de ma lecture.

J'ai épongé les perles de sueurs et je me suis surprise à sourire, là, seule sur la terrasse, bercée, encore un peu, par le soleil brûlant et le chant des cigales, j'étais dans l'instant.

J'ai savouré mon bonheur tout simplement et la joie d'être appelé par mes poupées, pour reprendre le plus beau rôle que la vie m'a donné celui d'être une maman.