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Les divagations d'une orchidoclaste

Bienvenue dans le monde de divagations, de rêveries, de râleries sans filtre ni retouche d'une maman parisienne infirmière expatriée en Bretagne et désormais en PACA. Tu verras c'est pas mal, enfin j'crois, tu m'diras.

La page blanche, la crainte, et ... Moi

Publié le 25 Septembre 2013 par Elodie - Charlotte Divague in Des nouvelles du quotidien ...

Bureau--3--copie-1.JPG

Derrière le rideau rouge, (photographie personnelle, série "Mon Cocon")

 

Derrière ce rideau rouge, une pièce. Un lieu gardé "personnel". Un bijou dans son écrin... Mon bureau. 

Mon coup de foudre "matériel" si on peut employer ce terme.

 

Le Cocon Artistique d'Elodie Charlotte - 4

Mon bureau nommé désir, (photographie personnelle, série "Mon Cocon")

 

Une pièce.

Mon cocon.


Le Cocon Artistique d'Elodie Charlotte - 3

Mon Cocon, (photographie personnelle, série "Mon Cocon")


Ma petite bibliothèque...

 

Le Cocon Artistique d'Elodie Charlotte - 7

Et si on lisait ? (photographie personnelle, série "Mon Cocon")

 

Paris, subtilement là, encore une fois. 

Quelques chats, trois "lampes" pour mieux tamiser et lire sous la chaleur d'un plaid quelques lignes de ces ouvrages que je peux aimer. 

Rêver peut être aussi. S'évader parfois. Y renfermer quelques secrets. 

Cette pièce, vide de moi, de mon inspiration, derrière ce rideau rouge, renferme mes meilleurs instants d'écriture. De belles nouvelles, les dernières. Celles qui plaisent.

Mais bien que faite pour moi à partir de murs bien bruts. Bien que façonnée pour moi, pour mes goûts et répondre à mes attentes tant d'écrire sous le velux que la lune illumine ou sous le soleil plombant que de me réfugier et de traîner en mode "coocooning" dans un fauteuil so relaxant...

 

Le Cocon Artistique d'Elodie Charlotte - 6

Relaxez-vous, (photographie personnelle, série "Mon Cocon")

 

... Il est des pages blanches qui passent des jours à me regarder avant d'être mieux rangées.

 Et ma plume toujours plus lasse de m'attendre sur le sous-mains vert et doré. 

 

Le Cocon Artistique d'Elodie Charlotte - 5

Ma plume et moi, (photographie personnelle, série "Mon Cocon")


Quand ce ne sont pas elles, c'est lui... Mon écran de PC allumé, prêt, au taquet. Le reflet des touches se reflétant sur lui comme pour mieux me rappeler qu'elles ne demandent qu'à être utilisées. 

 

Le Cocon Artistique d'Elodie Charlotte - 2

Une touche de couleurs sur fond blanc, (photographie personnelle, série "Mon Cocon")


Alors, je pousse le rideau. Prend une respiration et viens pousser, en pleine nuit chacun des interrupteur des points de lumières.

Là, sous cette lumière douce et chaude, mes mains sur le cuir s'imprègnent et pianotent un peu, comme ça, dans le vide. Un coup d'oeil à l'extérieur. Une tasse de café à la main, je me sens bien. 

Je tire la chaise, m'assieds, mets un tour de clef et ouvre le tiroir... Relis ces secrets et y dépose ma tête, mes yeux mouillés mais soulagés.

Je prend mon carnet et retrouve amoureusement ma plume. J'écris, griffonne, rature. Mes mots défilent et mes pages se noircissent pour me faire ressentir, comme souvent, que je ne suis pas maîtresse de mes écrits.

Ils viennent à moi comme ce premier jet que je ne transformerais pas à coup de corrections diverses et variées en le relisant ou en le tapant ce soir. 

Ma main droite officie sous l'impulsion de ces pensées, mes pensées. Et je me retrouve rassurée, presque surprise de voir que je n'ai pas encore songé à cette page blanche symbole de tant de peurs chez moi. 

Une page blanche. Cette page blanche. C'est tout, c'est rien.

C'est peut être même qu'un détail pour vous. Mais bien que je joue du piano assise et non débout, cette feuille blanche pour moi, ça veut dire beaucoup. Ça veut dire que je suis libre, heureuse de griffonner quelques lignes malgré tout.

J'exhorcise cette crainte... Ma plume qui s'agite et vibre ne m'abandonne pas. 

Un jour, je ne serai peut être plus frustrée de ne pas toujours écrire. De ne pas réussir à faire du "vrai bon" avec ces "X" mille idées à la secondes qui gravitent autour de moi, dans mon monde parallèle.

Dans ce monde que peu de personnes prennent le temps de connaître. Parce qu'à leurs tours, elles seraient au coeur d'un nouvel écrit, peut-être?  

Cette page vierge et cet écran blanc qui me narguent dans ce bureau rouge.

Une crainte, un mot, un écrit, c'est aussi moi, orchidoclaste, mais peut-être pas que cela, finalement...

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